Stratégie d'entreprise genève

Le parcours d’un entrepreneur (1/6)

Je suis un entrepreneur dans les gênes et dans l’âme, je l’ai toujours été. Plus de 20 ans de carrière, d’expériences et de compétences m’ont fait devenir un entrepreneur dans l’action. Au même moment que j’ai pris ce virage important, difficile et logique dans ma vie professionnelle j’ai relevé -  non sans un certain symbolisme – un autre défi personnel : celui de marcher depuis mon domicile jusqu’au sommet du Jura juste au-dessus. Juste ? En fait, une simple élévation de plus de 500 mètres.

Texte publié le 12 septembre 2020

Cet été a marqué la 3ème ascension de « ma » montagne, et pendant que je progressais sur le chemin vers le sommet, j’ai réalisé combien de similitudes il y a entre mon voyage entrepreneurial et ma – désormais - traditionnelle montée annuelle.

Tout commence par une vision. Tout comme mon ambition de marcher jusqu’au sommet a commencé avec la vision d’un arbre solitaire sur le « crête » qu’on peut décerner depuis la plaine, le passage d’une carrière d’entreprise à l’entrepreneuriat a été déclenchée par une envie de créer, de croire en une approche plus humaine des affaires, l’ambition d’être pilote à bord, puis de passer à l’action.

Le chemin choisi n’est pas le plus facile. Le trajet le plus court vers le sommet est souvent le plus raide. Il peut être tentant de suivre des chemins tous tracés, larges et progressifs. Plus confortable ? Sans doute ! Moins périlleux ? Certainement ! Mais surtout : ce n’est pas mon parcours. Il a été aménagé par d’autres avant moi et pour moi, et est semé d’experts (souvent auto-déclarés) désireux de partager des conseils avec moi.

Suivre mon propre chemin, ou même le créer, est sans aucun doute plus difficile, mais là je ne dépends que de moi-même, de mes choix. Je ne dois rien à personne, je suis le seul responsable des résultats – mes succès et mes échecs – qui me rendront plus fort, et mieux armé pour les prochains défis.

Même en commençant ma carrière professionnelle, je n’ai pas choisi le chemin évident qui m’attendait - non, je voulais écrire ma propre histoire. À mes conditions. L’entrepreneuriat signe simplement le début de la seconde partie de cette histoire.

Il y a toujours un moyen, il suffit de le trouver. Lorsque vous montez la montagne, il n’y a pas toujours des sentiers guidés disponibles ou visibles, donc sur le chemin vers mon objectif, le sommet, je dois parfois faire confiance à mon instinct et « juste y aller ». C’est peut-être plus difficile et plus lent, mais j’arrive toujours à destination. La prise de risque, n’est-ce pas l’essence même de l’entrepreneuriat ? Avec un peu de chance (dont vous avez besoin de temps en temps en tant qu’entrepreneur), après quelques centaines de mètres sur un parcours improvisé, votre chemin traverse un itinéraire balisé et vous remet sur la bonne voie.

Les choses ne se passent pas toujours comme prévu. Quand ça arrive, je m’en remet, j’en apprend, et je continue. Je dois avouer, il y a des moments - sur les deux types de « parcours » - que je me demande : pourquoi ? Qu’est-ce que je pensais ? Qu’est-ce que j’essaie de prouver ?

A force de ces confrontations avec soi-même, je suis arrivé à la conclusion que la meilleure réponse à cette question est une autre question : serais-je plus heureux de retour dans ma zone de confort « corporate »? La réponse est systématiquement : NON !

Sortir de ma zone de confort (stabilité de l’emploi en entreprise, ou tout simplement mon canapé, en fonction du voyage don on parle) est la principale raison pour avoir entrepris cette aventure. Je n’ai pas fait tout le chemin jusque-là pour abandonner maintenant, ou pour revenir en arrière – l’objectif a toujours été d’aller plus loin, plus haut, se dépasser – voilà la seule direction qui compte !

Je considère ces questions, ces doutes, simplement comme des tests de ma force mentale, des rappels occasionnels de ma raison d’être, de petits déclencheurs de prise de recul : pour contempler le voyage derrière moi et - plus important encore - à venir.

Le voyage est difficile, mais la récompense du succès vous attend. Et c’est tellement satisfaisant ! Dès que j’atteins la réussite, y compris dans les petites victoires qui peuvent paraître futiles, je fais en sorte de les célébrer. Faire une pause, regarder en arrière, réfléchir à ce qui m’a conduit jusque-là, à ce que j’ai appris. Puis, me ressourcer, me préparer pour la prochaine étape. Enfin, et surtout : s’épanouir, profiter du moment, être fiers de moi et de mon succès. Manger mon pique-nique avec des vues à couper le souffle sur le lac Léman et les Alpes impressionnantes d’un côté, et les plaines rugueuses du Jura de l’autre, me fait sentir « dans le moment »... et vraiment heureux.

Dès que j’ai atteint mon objectif, je commence immédiatement à planifier le prochain défi, la prochaine étape. J’ai hâte de continuer sur le chemin parcouru, non pas malgré la souffrance endurée (et endurante), mais en raison des récompenses qui attendent à la fin : l’apprentissage et le progrès. C’est ce qui rend mes vies – personnelle et professionnelle - précieuses.

Alors, est-ce que nos chemins vont se croiser bientôt ? Si vous souhaitez me rencontrer, partager votre expérience, ou en savoir plus sur la mienne, prenons date pour un café – réel ou virtuel – via gert@springworks.ch